Un parcours marqué par la résilience
Jonathan se décrit comme ayant grandi « au fil de l’eau », prenant des décisions au fur et à mesure des opportunités et des défis qui se présentaient. Ayant grandi dans un quartier difficile de Toulouse, il explique : « Je suis parti de presque tout en bas, même s’il y a évidemment toujours pire. Aujourd’hui, ma situation est plus confortable, il y a eu beaucoup d’évolution. »
Lorsqu’on aborde les moteurs de son parcours, Jonathan confie : « Je ne sais pas trop. J’ai pris des décisions comme elles venaient. » Cette modestie masque une résilience impressionnante et une capacité à avancer malgré les obstacles. Son évolution témoigne d’une force intérieure qui lui permet d’affronter la vie tout en regardant vers l’avenir.
Jonathan illustre son parcours professionnel par des étapes marquantes : un collège difficile, un bac pro, puis un parcours atypique dans les études supérieures, passant par une première tentative en faculté de lettres, suivie d’un BTS en informatique, un bachelor, et enfin un master en cybersécurité, le tout entre-coupé par des années sabbatiques afin de travailler. « Tout est possible quand tu vois mon parcours. C’est plus dur pour certains, c’est sûr, mais je vois trop de gens qui se complaisent dans une médiocrité désolante. »
Une vision réaliste mais optimiste de l’humanité
Jonathan porte une réflexion lucide sur la nature humaine. « L’Homme est responsable de ses actes, et nous sommes tous le résultat de ce que nos passés ont construit. Mais nous sommes aussi les constructeurs de nos futurs, » affirme-t-il. Il insiste sur l’idée que personne ne naît bon ou mauvais, mais que les choix et l’environnement façonnent les individus.
Il déplore les cycles de haine et de violence qui marquent l’histoire humaine. « La haine ne devrait pas se transmettre. Ne prenez que l’amour et le savoir, vérifié » dit-il, suggérant que l’éducation et l’empathie pourraient briser ces cercles vicieux. Pour lui, l’humanité doit apprendre de ses erreurs répétées pour espérer un avenir meilleur.
Jonathan estime que la haine persiste souvent à cause de sa transmission inconsciente. « La haine, comme l’amour, peut se transmettre d’une génération à l’autre. Si on n’en prend pas conscience, on finit par alimenter les mêmes cercles vicieux. »
Il reconnaît cependant que la nature humaine est duale, capable du meilleur comme du pire : « Un homme peut changer le monde, faire le meilleur ou le pire. Nous avons tous ce potentiel. »
Politique, éducation et histoire : clés du changement
La politique et l’éducation sont au cœur des préoccupations de Jonathan. « Je pense que l’éducation actuelle est biaisée et partiellement fausse. Elle omet des passages importants, notamment en histoire, » déclare-t-il. Il appelle à une révision profonde des systèmes éducatifs pour offrir une compréhension globale et honnête de la condition humaine.
Il imagine une éducation qui commencerait par l’essentiel : « L’humain, la base. Expliquer ce qu’est l’Homme, son fonctionnement, et comment on en est arrivé à cette situation actuelle. » Pour lui, il est crucial de transmettre des valeurs universelles comme l’amour, le respect collectif, et l’importance du savoir vérifié.
Pour Jonathan, tout changement durable commence par l’éducation. « C’est en comprenant mieux qui nous sommes que nous pouvons espérer briser les cycles de haine et de violence. »
Sur le plan politique, Jonathan se montre critique envers les systèmes actuels qu’il juge manipulateurs. « Je ne sais pas pourquoi l’Homme est sur Terre, mais je sais qu’il y est. Nous devons prendre conscience de ce qu’il se fait de mal, pour changer de direction, » dit-il, en appelant à une révolution des consciences.
Jonathan pointe également les blocages qui freinent cette prise de conscience. « La flemme, parfois. Le fait d’avoir un confort minimal qui semble suffisant. Et aussi cette idée que l’on est condamné à rester dans la situation actuelle, » explique-t-il. Pour lui, ces obstacles doivent être dépassés par une éducation et une sensibilisation accrues.
« Les générations passées, qui ont façonné notre monde, n’étaient pas des magiciens. C’étaient des humains comme nous. Nous avons tous ce pouvoir, » affirme-t-il.
L’art comme miroir et outil de transformation
L’art occupe une place centrale dans la vie de Jonathan, à la fois comme moyen d’expression personnelle et comme outil de réflexion collective. Musicien et peintre, il décrit ses créations comme un mélange d’esthétique et de message. « J’aime le rendu purement artistique, quand c’est joli à voir ou à écouter. Mais il y a souvent une dimension de message dans ce que je fais. »
Les thèmes qu’il aborde sont souvent marqués par « La tristesse. L’envie de voir un monde différent, » résume-t-il. Son objectif ? Provoquer un « court-circuit » chez ceux qui découvrent son travail, une réaction qui mêle admiration et réflexion. « Je veux que mes œuvres soient vues, comprises, et qu’elles apprennent quelque chose à ceux qui les regardent, » explique-t-il. Sa musique reflète également cette volonté de toucher un large public.
Jonathan est convaincu que l’art a un rôle à jouer dans le changement social. « Un tableau ou une chanson peut faire réfléchir, provoquer une émotion, et peut-être même changer une vision. C’est là que réside sa force. »
Il trouve également une satisfaction personnelle dans la création artistique. « L’art m’aide à extérioriser ce que je ressens, surtout quand je suis seul. Il m’aide à penser, à pleurer parfois, et à retrouver un équilibre. »
Une philosophie tournée vers l’avenir
Jonathan aspire à un « changement positif » pour l’humanité. Il résume sa vision ainsi : « L’Homme a toujours été capable de miracles : il suffit de croire en nos forces et de choisir la bonne direction. » Ce message, porteur d’espoir, reflète une quête personnelle et collective pour un monde meilleur.
Sa vision englobe la nécessité d’un héritage durable pour les générations futures. « Le temps de chacun est compté. Nous devons accomplir un maximum, dans le but du bien, » affirme-t-il. Il se concentre sur des actions immédiates tout en réfléchissant à leur impact à long terme.
Jonathan estime que pour faire avancer cette vision, il faut une communication omniprésente et percutante. « Je pense qu’il faut attaquer là où les gens sont. Sur leurs écrans, dans leurs oreilles, dans tout ce qu’ils consomment. Leur faire entendre et voir cette vérité, partout. »
Pour lui, cette révolution passe par l’éducation, mais aussi par l’art et les idées. Il croit en la capacité de l’Homme à transcender ses instincts destructeurs pour construire une société basée sur l’empathie, le savoir, et la responsabilité collective.